(Partie 1 ici)
La collation du samedi midi fut expresse. La veille, profondes, légères, élancées, les discussions vaquèrent bon train; un verre allègrement rempli à la main de chacun. Aussi le sommeil avait cueilli les jeunes gens fatigués; satisfaits et heureux d'être là, et s'était prolongé jusqu'à la fin de la matinée.
Le café se but sous le zénith d'un Soleil blanc et lointain, celui d'une journée de coton aux délicates odeurs de pins. Les filles, toutes bâillements, étirations, et éveil, réfléchirent aux différents moyens de subvenir à la vie d'étudiante parisienne : elles devraient affronter la tâche ardue de dégoter un emploi à mi-temps dès leur retour en ville. Le plan de Gabrielle était précis :
- «Au premier semestre, je remplis au maximum mon emploi du temps à l'école; en parallèle je suis une formation sur le thé. Ainsi au second semestre j'ai du temps et un bagage suffisant pour trouver ma place dans une théière. »
Ses amies approuvèrent ce projet raisonnable et original. Elles se servirent alors une tasse de cette infusion chère aux Britanniques, et Clarisse exposa ses vues et envies d'expériences lucratives :
- «J'aimerais continuer la fac et commencer à travailler dans le secteur culturel. »
Les autres filles hochèrent la tête, soupirèrent. Elles savaient comme ces places étaient rares, pouvaient se montrer pernicieuses : des patrons mauvais payeurs, un manque de considération, du stress évitable; autant de facteurs de risque : mener au dégout d'un domaine qui pourtant correspondait en tout point à Clarisse, jeune femme intelligente, élégante et cultivée. Dorothée renchérit :
- «Pour que l'on te confie des responsabilités dignes d'intérêt, il te faudrait être à plein temps, or à plein temps on n'embauche que des stagiaires... Je l'ai fait, pendant un an; hors de question désormais d'être payée un prix si dérisoire. »
A ce moment Mélisande revint de la cuisine avec des œufs pochés qui n'auraient pu être meilleurs; les filles se turent pour mieux savourer ce mets simplement exquis.
Le café se but sous le zénith d'un Soleil blanc et lointain, celui d'une journée de coton aux délicates odeurs de pins. Les filles, toutes bâillements, étirations, et éveil, réfléchirent aux différents moyens de subvenir à la vie d'étudiante parisienne : elles devraient affronter la tâche ardue de dégoter un emploi à mi-temps dès leur retour en ville. Le plan de Gabrielle était précis :
- «Au premier semestre, je remplis au maximum mon emploi du temps à l'école; en parallèle je suis une formation sur le thé. Ainsi au second semestre j'ai du temps et un bagage suffisant pour trouver ma place dans une théière. »
Ses amies approuvèrent ce projet raisonnable et original. Elles se servirent alors une tasse de cette infusion chère aux Britanniques, et Clarisse exposa ses vues et envies d'expériences lucratives :
- «J'aimerais continuer la fac et commencer à travailler dans le secteur culturel. »
Les autres filles hochèrent la tête, soupirèrent. Elles savaient comme ces places étaient rares, pouvaient se montrer pernicieuses : des patrons mauvais payeurs, un manque de considération, du stress évitable; autant de facteurs de risque : mener au dégout d'un domaine qui pourtant correspondait en tout point à Clarisse, jeune femme intelligente, élégante et cultivée. Dorothée renchérit :
- «Pour que l'on te confie des responsabilités dignes d'intérêt, il te faudrait être à plein temps, or à plein temps on n'embauche que des stagiaires... Je l'ai fait, pendant un an; hors de question désormais d'être payée un prix si dérisoire. »
A ce moment Mélisande revint de la cuisine avec des œufs pochés qui n'auraient pu être meilleurs; les filles se turent pour mieux savourer ce mets simplement exquis.
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