jeudi 22 octobre 2009

trocoule batiment abandonné à Ribes de Freser





touriste égarée en bonus

Maison Semi Troglodyte


A Gérone!
Gérone, Gérone ! !!!!!!

mardi 20 octobre 2009

Le Roman de Pornic (6)


(Partie 1 ici)

La collation du samedi midi fut expresse. La veille, profondes, légères, élancées, les discussions vaquèrent bon train; un verre allègrement rempli à la main de chacun. Aussi le sommeil avait cueilli les jeunes gens fatigués; satisfaits et heureux d'être là, et s'était prolongé jusqu'à la fin de la matinée.
Le café se but sous le zénith d'un Soleil blanc et lointain, celui d'une journée de coton aux délicates odeurs de pins. Les filles, toutes bâillements, étirations, et éveil, réfléchirent aux différents moyens de subvenir à la vie d'étudiante parisienne : elles devraient affronter la tâche ardue de dégoter un emploi à mi-temps dès leur retour en ville.
Le plan de Gabrielle était précis :
- «Au premier semestre, je remplis au maximum mon emploi du temps à l'école; en parallèle je suis une formation sur le thé. Ainsi au second semestre j'ai du temps et un bagage suffisant pour trouver ma place dans une théière. »
Ses amies approuvèrent ce projet raisonnable et original. Elles se servirent alors une tasse de cette infusion chère aux Britanniques, et Clarisse exposa ses vues et envies d'expériences lucratives :

- «J'aimerais continuer la fac et commencer à travailler dans le secteur culturel. »

Les autres filles hochèrent la tête, soupirèrent. Elles savaient comme ces places étaient rares, pouvaient se montrer pernicieuses : des patrons mauvais payeurs, un manque de considération, du stress évitable; autant de facteurs de risque : mener au dégout d'un domaine qui pourtant correspondait en tout point à Clarisse, jeune femme intelligente, élégante et cultivée. Dorothée renchérit :
- «Pour que l'on te confie des responsabilités dignes d'intérêt, il te faudrait être à plein temps, or à plein temps on n'embauche que des stagiaires... Je l'ai fait, pendant un an; hors de question désormais d'être payée un prix si dérisoire. »
A ce moment Mélisande revint de la cuisine avec des œufs pochés qui n'auraient pu être meilleurs; les filles se turent pour mieux savourer ce mets simplement exquis.

dimanche 18 octobre 2009

Maisons Abandonnées!

Maisons jumelles abandonnées dans une petite allée secrète. à Pornic.










mardi 13 octobre 2009

Le Roman de Pornic (5)



(partie 1 ici)

Les cinq jeunes gens se réunirent et leur félicités s'unirent et dansèrent sous la véranda tandis que les corps exténués de ces aventures épousaient la forme des fauteuils empires. Les senteurs de la cuisine étaient si subtiles qu'elles n'aiguisaient les papilles que pour leur signifier : Vous avez le temps pour un apéritif royal.

Et tous d'une seule voix s'exclamèrent : « C'est le moment d'un apéro royal! »

Gabrielle quérit le fromage et le pain, quant à la liqueur elle fit gouter à ses convives l'anisette des frères Gras. « Vous m'en direz des nouvelles... Pour ma part, je n'y ai jamais trouvé délectation; je préfère cependant au trop rustre pastis ». Ils goutèrent et apprécièrent ce rafraichissement méditerranéen, levant leur verre à l'été atlantique.

Mélisande et Gabrielle eurent l'idée curieuse d'un prochain week-end sous le signe de la boisson, celle de la tisane du docteur Richter qui vide les intestins si bien, jusqu'aux bactéries naturelles et bénéfiques au transit. Rien à voir avec leur réunion autour de la gastronomie, d'ailleurs ils se mirent à table. On discuta et l'on se découvrit, Roger l'ex-compagnon de Mélisande l'accompagnait à nouveau, l'on rit et l'on dina. Jusqu'à la mousse au chocolat; le dessert ravit chaque langue et fit succomber de délice chacun de leurs palais, et oui, même celui difficile de Gabrielle. On poursuivit la dégustation d'un digestif sous la véranda.

A partir de ce moment là, les restes des carnets de route de l'équipée sont illisibles, les phrases sont incomplètes et ne veulent rien dire, les calembours sont graveleux et il est hors de question de les retranscrire. Ne reste alors que les dessins illustrant l'épisode d'aujourd'hui, à la signification mystérieuse; ainsi qu'un document endommagé qui a été restauré comme nous l'avons pu.




ps - quérir ne se conjugue pas. pardon.

samedi 10 octobre 2009

L'Erasmus à Saint Denis

Fascinée par les aventures d'Alix aux Amériques, je me prends moi aussi à me dire que cette année j'étudie dans une contrée fort exotique et méconnue, et que je pourrais le conter sur mon blog.
C'est donc : Mon Erasmus à Saint Denis. St Denis de la Réunion? Les samoussas, les moustiques, le créole, la mer, les volcans et les araignées tropicales? Non, non. Saint Denis, de Seine St Denis.

Saint-Denis, au centre ville, ressemble à une charmante petite ville de province.


Elles est accessible par les tramways, métro ratp, RER et bus.


Et dispose également d'un système de vélos publics répartis sur la plaine.


L'architecture du centre commercial, caracteristique de la région, fait lien avec des villes plus nouvelles comme La Courneuve ou Cergy Pontoise.

Si certains pavillons sont typiques de banlieue dortoir, d'autres offrent aux passants de fascinantes façades.

A vrai dire, Saint Denis a un atout, loin d'etre caché, qui me fascine et a joué pour le choix d'un Master là bas... Mais nous y reviendrons.

Pour terminer, voici des immeubles abandonnés (pour cause d'incendie il me semble... ce qui n'est pas dans les règles, m'enfin) rue de Toul.





PS: A l'attention des deux ou trois fans du roman de Pornic, je me remets à le claviographier dès que possible.

samedi 3 octobre 2009

Le roman de Pornic (4)

(Partie 1 ici)

Sous peine de faire retomber la neige, Dorothée fut privée de sortie en ville pour les courses.Le supermarché était un endroit enchanteur et plein de promesses. Les couleurs criaient des mots doux, les réclames étaient amusantes et cette multitude de nourriture étalée sans pudeur excitait les sens les plus ternes, ravivait d'avantage encore les tempérament joyeux. Aussi la bonne humeur de Gabrielle décupla, elle jouait à travers les rayons, jouait à embarrasser Clarisse, jouait avec Mélisande et Roger qui les avaient rejointes.
Joueuse, elle lança fort un pain à travers l'allée en visant Clarisse, au moment même où une petite dame s'y avançait. Le temps s'arrêta, tourna sur lui même, sur les visages déconfits de l'assistance, revint sur la dame agée et repris. Et là, surprise! La dame saisit le pain au vol, et elle rit de bon coeur, rit avec cette folle jeunesse, rit de sa propre agilité. Le supermarché résonnait de joie.

Cette joie accompagna la petite équipée sur le chemin du retour au domicile. Gabrielle en franchissant le seuil, déclara « c'est l'heure de la Mer! ». Dorothée l'ouit et posa son livre en se disant que c'était le moment, il fallait affronter l'océan froid de Septembre.

Elles avaient toutes leur maillot de bain au lieu des dessous, en prévision inesperée de plages de sable chaud. Mélisande esquiva le face à face à la mer : elle devait d'abord montrer les lieux à Roger. Aussi c'est à trois qu'elles ouvrirent la porte du jardin, longèrent le chemin de randonnée appuyé sur les rochers, et descendirent des escaliers sculptés dans la pierre.

La marée était haute : pas de plage. Cela leur convint, elles se déshabillèrent pour offrir leurs corps dénudés au Soleil de l'après midi et s'étendirent sur la pierre. Seulement, Gabrielle n'était pas venue pour lézarder sous les rayons de chaleur; elle était venue montrer le tempérament de la Loire Atlantique; elle entra dans l'eau, frémit, avança, plongea. Clarisse la suivit, Dorothée de son mirador en surplomb guidait leur chemin à travers les roches. « Elle est bonne, elle est bonne! Tu devrais venir, c'est un délice. » A n'en pas douter les deux nageuses se plaisaient dans leur eau claire, à n'en pas douter également la fainéante se réjouissait de ne pas les suivre.

L'exploit accomplit, elles s'en vinrent à la maison pour entamer les préparatifs de célébration du séjour, qui ne faisait que commencer.

(à suivre)