L'océan présageait de refléter les couleurs d'un ciel violent chargé des tempêtes d'automne, d'un ciel violent laissant de ci de là pointer les rayons du soleil d'été. L'aube apparu alors que la petite troupe seyait déjà dans le fiacre sur rail, et jouait aux devinettes.
« - C'est dans les nuages, mais ça ne tombe pas ? » Le gris. « Je ne peux pas le voir de là où je suis, seulement si je me retourne ? » Le marteau brise vitre. « C'ets un concept inventé par l'homme, mais qui existait avant lui, et ce n'est pas Dieu, mais peut-être ? » Le progrès. « Excusez moi mesdemoiselles, ce train va-t-il à Hendaye ? » Non il n'y allait pas, et cette question entraina une petite mésaventure tout à fait cocasse.
Une famille s'était méprise en s'installant dans le train rapide, une famille qui ne parlait ni le français ni l'anglais. Au grand étonnement de tous, Mélisande se mit à parler la langue inconnue de ces braves gens; et à la parler couramment ! Mélisande stoppa le controleur, et lui exposa la situation. Le controleur se prénommait Dominique, il était gros et suintant. La sueur perlait de ces sourcils, escaladait la rondeur rougeatre de sa joue puis se perdait dans la graisse.
Il était embarrassé de la situation problématique de cette famille; et hautement reconnaissant du savoir de Mélisande. Qu'aurait-il fait sans elle ! Il le lui demanda, et lui dit qu'il lui offrait un café au bar comme gratification. Quel privilège... La polyglotte s'y rendit avec Gabrielle, qui n'osa demander un café elle aussi à cet homme se révélant misogyne et ennuyeux. Pendant ce temps, Dorothée et Clarisse, qui ne se connaissaient que superficiellement jusqu'alors, riaient bien de s'imaginer leurs amies en rendez-vous avec cet homme bedonnant. Ha ha!
Gabrielle et Mélisande revinrent, et en chemin Gabrielle confia à ses amies que l'échappée à Pornic comportait un enjeu caché, plus intime...
(à suivre)
2 commentaires:
La suiiiiiiiiiite
c'est un délice.
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